Une histoire vécue 

Voici une histoire que nous avons personnellement vécue :

En droit de la famille, alors nous rencontrions une avocate trouvée dans l’annuaire. Lors de la première consultation, après nous avoir entendu raconter notre histoire, elle se leva sans dire un mot, marcha jusqu’à la machine à café, et annonça « Très bien, faites-moi un chèque de quatre mille euros, et je m’occupe de votre dossier. Vous voulez un café ? Avec ou sans sucre ? ».

Comment osa-t-elle ? Nous ne savions rien de ce qu’elle allait faire, tentative de conciliation, ou pas ? Délai, chances de succès, frais annexes… Aucune information.

Imaginons la même scène lors d’un premier rendez-vous chez un chirurgien  « Très bien Monsieur, je vous ai écouté, faites-moi mon chèque et passons au bloc opératoire… ».

Une relation par nature déséquilibrée
 

Dans un monde économique libéral et efficient, le client doit pouvoir être parfaitement éclairé sur la qualité des produits ou services vendus. Lorsqu’il s’agit d’une prestation de services ordinaires, hôtellerie, rénovation immobilière, traiteur gastronomique, etc… le client a les moyens d’évaluer la qualité de la prestation vendue.

Dans la relation commerciale entre l’avocat et son client, les choses se présentent autrement car cette relation est triplement déséquilibrée par :

  • la dissymétrie de l'information
  • Une concurrence en réalité limitée
  • La dissymétrie de l’urgence

La dissymétrie d’information

Comme le médecin, l’avocat est le «sachant», il a facilement l’ascendant psychologique sur son client étant donné sa grande expertise dans le domaine du droit, en conséquence, il est pratiquement impossible au justiciable de contrôler le travail de l’avocat et ainsi d’évaluer si l’avocat est véritablement impliqué et travaille suffisamment, avec talent, son dossier, ou bien si, au contraire, il ne travaille qu’a minima.

Voici ce que nous ont déclaré en interview trois avocats  :

«En fait, vous avez du pouvoir sur votre client, vous pouvez lui mentir, vous pouvez le promener, vous pouvez lui cacher une erreur, une défaillance, une carence. Et il peut ne jamais le savoir, parce que vous êtes le sachant, un peu comme un médecin. […] Nous les avocats, on a une obligation de moyens, pas de résultats. Personne ne saura si vous avez mis tous les moyens en œuvre. Et l’éthique, c’est de s’astreindre à remplir complètement cette obligation de moyens dans l’intérêt du client, même si on pourrait lui mentir et il ne le saurait jamais. Et que ça n’aurait pas d’incidence sur votre rémunération».

«Après je sais qu’il y a des confrères qui racontent un peu n’importe quoi pour appâter le client. Ils leur promettent monts et merveilles, sans savoir comment ça va se dérouler, ou parfois en sachant très bien que ça se passera de manière absolument contraire. Mais ce n’est pas ma méthode». 

«J'ai bossé pour des patrons - je ne les citerai pas - qui avaient des talents d’escroc. C’est-à-dire qu’ils étaient capables de vendre du rêve à des clients qui n’avaient pas spécialement les moyens, qui arrivaient avec un enjeu de litige assez raisonnable. En gros ils pouvaient espérer gagner entre 5 000 et 10 000 € de dédommagements pour telle ou telle procédure. Et mes patrons arrivaient sur deux ans à leur soutirer 20 000 €. Et plus vous payez votre avocat, moins vous avez de raisons de le laisser tomber parce que vous avez déjà tellement engagé de frais que vous vous voyez mal recommencer à zéro avec un autre.»

Une concurrence en réalité limitée

La dissymétrie de l’urgence

Pour les personnes pauvres une heure de consultation peut coûter une semaine de revenus, le justiciable n’ira certainement pas consulter cinq avocats et débourser cinq semaines de revenus pour choisir son défenseur, peut-être deux au maximum, contrairement, à une rénovation immobilière par exemple où le client ferait se déplacer facilement et gratuitement cinq entrepreneurs pour un devis. En conséquence, l’avocat sait qu’un client reçu en consultation est déjà quasiment ferré. Cela créée une limitation forte de la concurrence.

Au coût d’un avocat s’ajoute parfois aussi, le caractère urgent d’une action juridique qui met de facto le justiciable en situation de fragilité. Ce caractère d’urgence rend particulièrement difficile toute négociation. Nous sommes nombreux à avoir déjà vécu une fois dans notre vie cette situation de dissymétrie de l’urgence, en voulant par exemple discuter les tarifs d’un serrurier un dimanche soir, après que nous eûmes claqué la porte de notre domicile, les clefs à l’intérieur.

Bilan de notre expérience

Nos expériences personnelles en tant que client d'avocats concernaient un litige en droit de la construction, un litige en droit de la famille et un litige en droit du travail. Il s’est trouvé que tous ces litiges ont donné lieu à des procédures judiciaires, que deux de celles-ci se sont déroulées sur la même période. Il a donc été nécessaire de faire appel à deux avocats, et donc de payer deux avocats en même temps.

Malgré une situation financière confortable, le budget familial en a été sérieusement affecté. La question, qui nous est venue à l’esprit alors, était le fameux leitmotiv de l’Abbé Pierre : « Et les Autres ?». Les autres, ceux qui n’ont pas les mêmes chances dans la vie, les moyens de se payer les services de deux avocats, ni même d’un seul, comment font-ils lorsqu’ils sont face à un litige d’importance?

À la suite de trois expériences de procédures judiciaires, Laurent, le fondateur de Chevalier Blanc, a fait l’expérience que :

  • Être bien défendu par un avocat peut coûter cher, tout le monde n’en a pas les moyens.
  • Confier un dossier important à un avocat, c’est bien souvent devoir accorder beaucoup de confiance à un professionnel que l’on ne connait pas. 
  • L’avocat doit prendre le temps de bien expliquer à son client ce qu’il peut raisonnablement espérer d’une action en justice.
  • La plupart des avocats rencontrés sont sérieux, honnêtes et très dévoués. Ils méritent d’être valorisés.

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